A l’occasion de la journée mondiale des soins palliatifs, gros plan sur l’unité de soins palliatifs de la clinique Saint-Roch, qui en plus de son équipe pluridisciplinaire accueille des bénévoles de l’association Etre là, avec même une musicothérapeute, un moyen en plus de les apaiser.
Sandrine Martinig psychologue, Bertrand Bauduin, président de l’associatio, Jean-Pierre Lesne le coordinateur, Sandrine Hecquet, musicothérapeute et Pierrick Colpin, professeur d’éducation physique adaptée. © Radio France – RBV
Presque tous les jours, les deux psychologues de l’unité tournent auprès des 12 malades de l’unité de soins palliatifs de la clinique, ça peut même être plusieurs fois par jour à la fin, une écoute très importante pour eux mais aussi pour leurs familles assure Sandrine Martinig, psychologue qui explique que les familles peuvent aussi être suivies après le décès de leur proche.
L'interview des professionnels
Des psychologues qui proposent aussi des séances de relaxation, ou dans la chambre Snoezelen avec ses stimulations sensorielles qui apaisent.
Les patients peuvent aussi faire du sport adapté explique Pierrick Colpin, professeur.
Des bénévoles sans blouse à leur chevet, une fenêtre sur le monde.
Et puis toutes les semaines, ils reçoivent dans leur chambre des bénévoles qui n’ont eux pas la blouse, et qui ne parlent jamais de maladie explique Bertrand Bauduin le président de l’association Etre là du Cambrésis qui regroupe des milliers de bénévoles en France. Il s’agit de partager un petit café si c’est possible et de papoter sur la vie, leur vie : « On est la fenêtre ouverte, un regard extérieur dans la chambre du patient (…) ce n’est pas le monde médical c’est le monde extérieur (…) ils ne vivent plus dans ce monde là parce qu’ils sont un peu retranchés du monde mais ce n’est pas pour autant qu’il faut considérer comme ne faisant plus partie de la société ».
Depuis un an, Sandrine Hecquet, bénévole de l’association et musicothérapeute intervient aussi dans les chambres avec sa flûte traversière, un moyen de mettre les patients dans « une bulle », elle joue des répertoires variés et souvent petit à petit elle voit les visages, les corps qui se détendent ou qui acquiescent comme ce monsieur qui tape du pied comme une sorte d’applaudissement interprète t’elle.
Des bénévoles qui doivent passer deux entretiens dont un avec un psychologue pour être sur de pouvoir accompagner au mieux les malades explique le coordinateur de l’association Jean-Pierre Lesne. Ils peuvent ensuite « décharger » une fois par mois lors de groupe de paroles.
Cet accompagnement renforcé a permis à Sonia de reprendre du poil de la bête, à son arrivée elle ne marchait plus ne se nourrissait plus, « plus la force de se battre » reconnait elle, mais avec la visite de ces bénévoles, le sport elle a retrouvé le moral, et même si sa maladie ne partira pas, elle aura plus de force pour vivre avec.
Sonia a retrouvé le moral...
Publié le Mercredi 11 octobre 2023 à 11:00
Par France Bleu Nord